Ici je ne vous apprendrai rien. La boxe professionnelle moderne est une boxe de promoteur. Il est accepté par le milieu que lorsqu'un jeune commence, s'il est prometteur, il rencontrera son lot d'oppossants pour le moins assez limités en talent et d'une condition physique discutable. Bref, des fonds de panier. Souvent le jeune boxeur prometteur aura été membre de l'équipe nationale de son pays et il aura fait face à une opposition beaucoup plus relevée lors de ses 4 dernières années en boxe olympique.

Si cette énoncée s'avère accepté de tous, il serait aussi normal que la boxe s'adapte à la réalité moderne.

En boxe professionnelle lorsqu'un prospect débute on lui confie des combats de 4 rounds dans un premier temps. Par la suite, avec l'expérience, il se retrouve dans des 6 rounds pour graduer vers le combat de 8 rounds et finalement le 10 rounds ou 12 rounds pour ce qui est du championnat. Par cette méthode on assiste aux prétentions d'un promoteur ou encore d'un boxeur, mais ou est la satisfaction du public dans tout ça ?

Avant la boxe était une discipline reine, mais aujourd'hui on ne peut pas ne pas considérer entre autre le combat extrême. Le K-1 serait également un bel exemple. Il faut donner aux spectateurs et aux supporteurs du sport pugilistique le produit que ceux-ci veulent voir.

Même étant un amoureux de ce sport, quand je regarde une prestation de 6 rounds et qu'au 4e round je ne suis plus capable d'en prendre plus, ne pensez pas me faire plaisir en m'annonçant qu'à son prochaine combat il va faire un huit rounds. Ça devient d'une longueur innommable.  Le spectateur n'est pas dupe il sait que le promoteur veut faire du temps au lieu de payer deux autres boxeurs.

Donne un show pis on te donnera des rounds.

Quand le boxeur demande de faire de six rounds, supposons, ça serait rien pour un promoteur qui respecte les gens dans l'amphithéâtre et à la télévision de dire ; " le monde est tanné de te voir après 4 rounds... Ça fait un petit bout que tu boxes mais donne un spectacle pis ça va nous faire plaisir. Le public ne réclame pas de te voir en six rounds, peut être que tu l'as ta réponse."  Aussi simple que ça. Il faut encourager le spectacle.

Et pour se faire il faut bonifier les bourses des combattants qui ont contribué à donner un excellent spectacle.  Il y trop d'argent accordée à la finale pour ce que les finalistes attirent en fin du compte. Il ne reste plus d'argent pour le reste de la carte ce qui fait que souvent les amateurs sont déçus.

Encore là je me dois de revenir avec la comparaison avec le combat extrême. (Une comparaison est toujours un peu douteuse j'en suis conscient. Mais il me faut imager mon propos). À ce sport on me promet des athlètes au potentiel souvent douteux, la boxe ne peut pas faire sa gorge chaude de son côté elle aussi, mais avec le désir d'offrir un spectacle. Au pire, après 15 minutes on m'en met deux autres dans le ring. On ne me torture pas avec des combats non pas qui ne finissent pas mais plutôt qui ne commencent pas. Tellement les deux passent leur temps à se mesurer ou à se demander si un bon "sparring" à la place n'aurait pas fait progresser plus leur carrière.

To be annonce !

Autre manque de respect incompréhensible pour l'amateur de boxe, le trop célèbre TBA sur les cartes de boxe. Jusqu'à une semaine de l'événement on nous gargarise de TBA. Comme si on nous disait; "la finale c'est ça, pis le reste ça pas d'importance." Quel manque de respect pour les boxeurs et les amateurs. (Pour ce qui est des PRO-AM j'y reviendrai dans un autre billet).

Il devrait être interdit par la Régie de sécurité dans les sports et des loteries du Québec d'annoncer une carte tant et aussi longtemps qu'elle n'est pas complétée. On a exagéré sur un bord alors maintenant exagérons sur le nôtre !

Encore là, au UFC on publicise la prochaine carte et on vend même les billets pour cette carte durant la carte présentée à la télévision. On sait déjà qui va rencontrer qui et qui le finaliste de ce soir va rencontrer advenant une victoire. J'en convient pour la boxe ce point serait difficilement applicable parce que le prisme de la boxe est beaucoup plus large que celui du UFC.

Mais entre être TBA à 48 heures de l'événement, entre m'imposer trop longtemps deux combattants qui cherchent plus à ne pas perdre qu'à gagner, me semble que l'on pourrait faire le même virage pour les spectateurs que l'on a fait pour les promoteurs. (voir boxe de promoteurs). Payons les performants, ce sont eux que l'on veut voir dans le ring, et commençons à équilibrer la répartition des bourses tant et aussi longtemps que la notariété des finalistes ne se réflètera pas aux guichets.